Issu d’une famille ardéchoise qui a adhéré au protestantisme dès son introduction en Vivarais, Amédée Albert Justamon est né le 3 janvier 1874 à Salavas. Son père, Antoine Justamon, était cultivateur et propriétaire à Salavas. Sa mère, Jeanne LOMBARD, est, elle-aussi, originaire d’une vieille famille huguenote de Menglon et de Ravel dans la Drôme. Amédée est baptisé à Salavas le 19 juillet 1874 et a pour parrain Auguste ESCOUTAY et pour marraine Louise HUGON, épouse MARTIN, sa cousine au second degré. Ses parents laissent le travail de la terre pour devenir libraires à Tournon où il passe une partie de son adolescence. |
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Son livret militaire nous apprend qu’il était de petite taille (1,61 m) et qu’il avait les cheveux bruns et les yeux châtain foncé. Il fait son service militaire à Marseille. Ce livret militaire nous apprend encore qu’en 1895 il était élève ecclésiastique. Pour cette raison, il est dispensé de service actif. Mobilisé en 1914 à Limoges comme infirmier, il sera renvoyé dans ses foyers en 1917 à cause de ses cinq enfants. Il fait ses études de théologie à Montauban où il soutient sa thèse ("Étude de l’eschatologie de St Paul") en 1894. Ses parents partent à Limoges où Gustave JUSTAMON, le frère d’Amédée, est professeur au lycée. Celui-ci a pour épouse Mathilde REINHART, fille de Vincent REINHART et de Frédérique Louise MAYER. C’est à Limoges qu’Amédée épouse en premières noces le 22/10/1896 la sœur de Mathilde, Louise REINHART. Le couple aura des jumelles Éva et Jane nées le 22 août 1897 à Limoges. La famille s’installe à Segonzac où Amédée est nommé pasteur mais Louise y meurt le 13 novembre 1899. Amédée a besoin d’une épouse pour s’occuper de ses filles et il se remarie le 12 août 1901 à Uzerche (Corrèze) avec une institutrice Alice Berthe BONHOURE, fille de Numa BONHOURE, juge de paix à Uzerche et ancien pasteur, et de Marie FUZIER. Numa était originaire de Castres (Tarn) et Marie de Camarès dans l’Aveyron. Alice cessera son métier d’institutrice pour accompagner son mari. |
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Le couple revient vers le pays natal d’Alice, puisque Amédée est nommé pasteur à Saint-Affrique. C’est là que naquirent leurs quatre garçons : Charles le 6 septembre 1902, Guy le 7 avril 1907, Édouard en 1908 (il décèdera un an plus tard) et René Yves le 14 mars 1909. Par la suite, Amédée sera pasteur à Troyes ( ?), puis à Niort de 1919 à 1926 aux côtés du pasteur Samuel MONNIER. Bien qu’habitant Niort au 130 avenue de Limoges, Amédée desservait en réalité de nombreuses paroisses des Deux-Sèvres comme " agent itinérant " : Chey, Sepvret, Celles-sur-Belle, Prailles, Cherveux, Augé. En juin 1926, il est nommé pasteur à Cherchell, paroisse d’Alger où il retrouve un cousin ardéchois éloigné, le pasteur d’Alger E. ELDIN. La famille d’Amédée habitera Villa René à Fort l’Empereur à El Biar. Amédée ne restera que quatre ans à Alger car en mars 1930, il s’installera à Saint-Georges-de-Didonne (17) où il exercera son ministère, ainsi qu’à Meschers, jusqu’à sa retraite. C’est à Saint-Georges, dans la villa Amicis, rue de la République, qui tenait lieu de presbytère, qu’il décèdera le 15 avril 1953. Une foule considérable l’accompagna au cimetière où le pasteur Samuel BESANÇON, son successeur et ami, prononcera l’éloge funèbre. L’article nécrologique du journal " la France-la nouvelle République " souligne " qu’il avait su conquérir l’affection unanime de la population saint-georgeaise auprès de laquelle il personnifiait la bonté, la douceur et l’indulgence. " Les cordons étaient tenus par les pasteurs MERZEAU, PAGÈS, BOSC et par le docteur LARROQUE, président du conseil presbytéral. |
Joël JUSTAMON, petit-fils d’Amédée Justamon.